10DECEMBRE 2010 - LA VALLEE HEUREUSE.
De la Vallée Heureuse à N.D. du Château
Vendredi 10 décembre 2010
Vraiment une très agréable rando
Rando de 12 km
Dénivelé 683 m
Marche 5H15 hors pauses
Temps ensoleillé,ciel bleu,tramontane modérée
Température de 3°le matin jusqu’à 12° l’après midi
Participants : - Jean-Pierre FLAJOLET
- André ROSAT ( voiture )
- certains membres et non des moindres étaient excusés.
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Aucune hésitation :parmi nos disponibilités de la semaine, le vendredi était, sur le plan météo, la journée la plus belle et favorable à nos aspirations statutaires de donner à nos efforts un peu de hauteur.
Départ donc du parking de la Farga à 8h30 précises, après ingestion consciencieuse et délicieuse de qq viennoiseries indispensables.
Ayant rapidement déjoué le piège des premiers décamètres dans lequel nous étions tombés, il y a qq mois malgré la présence de deux éminents spécialistes, une rude grimpette nous permit d’entrée de jeu de réchauffer nos muscles mal réveillés.
Après passage devant une vieille cuve « rouillée » qui servait autrefois à la fabrication du charbon de bois, la pente ardue nous mena à la première demi-heure au col de l’Espinasse. Passage ensuite en faux plat devant la Jassa del Guitou puis à coté de la fontaine des Pastors, bien maigre pour la saison. Le sentier grimpe à nouveau « rapidement » à travers bois et bruyères puis dans une forèt de hètres et de frènes jusqu’à la font del Miracle. Photos !
LA FONTAINE DES MIRACLES.
JAMPY LE CABRIT A DEJA DES ALLURES DE CHEF.
Le chemin, bien balisé, nous permet, moyennant qq lacets pentus, d’atteindre par son flanc est le Roc de les Mèdes. .C’est un moment d’émotion car nous repassons pendant un hectomètre par le sentier emprunté il y a 8 jours par notre groupe d’élite, lors d’une rando dans la froidure et la neige.
C’est aussi , soyons francs un moment de félicité, car non seulement les conditions méteo sont aujourd’hui idéales, mais nous nous sommes de plus sentis en vacances loin de la pression anxiogène de notre chef suprême et néanmoins bien-aimé!
Bifurquant à gauche , nous voici donc, le cœur léger, empruntant le sentier muletier pour suivre la ligne de crète qui sépare la vallée de la Sorède de celle de la Massane et ce jusqu’au Puig Alt. Chemin faisant qq magnifiques panoramas s’offrent à nous, à gauche et au loin notre majestueux Canigou , devant la totalité de la plaine du Roussillon avec en arrière fond les corbières dont se distinguent l’inquiétant Bugarach et la singulière table de Tauch et enfin à notre droite, la magnifique cote vermeille.
LA PLAINE DU ROUSSILLON ET LA MER.
L'OUEST DES ALBERES OFFRE UN PANORAMA SUR LE CANIGOU.
Une courte mais délicate descente nous mène sur une petite esplanade écrasée par un immense piton rocheux sur lequel siègent les ruines ,un peu inquiétantes malgré le soleil au zénith, du Castell d’Ultrera. Nous ne pourrons y parvenir, celles ci n’étant accessibles que par le versant nord-est c’est à dire depuis la Pava.
LE CHATEAU D'ULTRERA SUR LE PITON ROCHEUX.
LES RUINES DU CHATEAU D'ULTRERA.
Nous n’avons pas le temps d’en ètre déçus puisque nous découvrons sur la droite de ladite esplanade, précisément au coll del Buc , les vestiges d’un four « pyrhéliophore »
( qui extrait le feu du soleil ) construit en 1900 par Manuel Antonio Gomes , ecclésiastique et savant portugais surnommé « Padre Himalaya » ( du fait d’une taille exceptionnelle pour l’époque ). Ce four solaire, dépassant 5 m de diamètre et pivotant autour d’un axe horizontal semi-circulaire selon l’inclinaison du soleil, était en ce temps, le plus grand d’europe et permit d’atteindre des températures approchant les 2000°, servant ainsi à la fusion des métaux et à la composition de phosphates précieux pour l’agriculture locale.
VESTIGES DU FOUR SOLAIRE.
Une autre brève descente nous conduit ensuite à Notre Dame du Château ( Mare de Deu del Castell ) , ermitage admirablement restauré, comprenant une petite chapelle dotée d’un rétable paré d’or du XIII° siècle , un grand corps de batisses occupé partie par un gardien qui entretient les lieux à la perfection, partie par un lieu d’accueil pour les visiteurs. Jouxtant ces batisses à l‘ouest, nous découvrons une splendide aire de pique nique avec de nombreuses tables , une fontaine et des points de feux à l’ombre de platanes centenaires , faisant face à un prodigieux panorama à 180°sur la totalité de la plaine du Roussillon et de notre cote méditerranéenne , baignées , elles , de plein soleil. Re-photos !
ERMITAGE ND DU CHATEAU VU DU COLL DEL BOSC.
LE RETABLE.
LE PORCHE NORD.
Il est 12h30. Le pique nique peut alors commencer , précédé comme il se doit d’une dégustation apéritive mais néanmoins religieuse du « jaune » de la flasque à la santé de nos chers compagnons absents de ce jour.
LA JOIE DU PIQUE NIQUE DEVANT CETTE CARTE POSTALE. (LES VEINARDS).
JAMPY MEDITE!!! PEUT-ÊTRE CE LIEU AURAIT-IL PU CONNAÎTRE SA TITULARISATION ? MARCELLO REFLECHIT ET PENSE A UN LIEU PLUS PRESTIGIEUX? PEUT-ÊTRE A LA RENTREE.
Nous repartons vers 13h10 , un peu pincés par le froid térébrant de l’ombre, par une piste nous conduisant dans un premier temps à une vaste croupe herbeuse ou broute un troupeau de vaches avec pour toile de fond l’exceptionnelle chaîne du Canigou.
QUEL PAYSAGE SYMBOLIQUE !!!! DIRE QUE DANS UN AUTRE MONDE LE CANIGOU POURRAIT REPRESENTER LE CHEF SUPREME, AVEC EN BAS SES SUJETS.....
Nième pause technique avant une belle descente en lacets vers la Vallée Heureuse par un chemin forestier.
Le macadam nous attend alors pour un petit quart d’heure un peu dru et transpirant jusqu’au parking de la Farga que nous atteignons à 14h30. Quel bonheur !
J.P le Cabrit , une fois encore a été un irréprochable compagnon, toujours de bonne humeur contrairement à d’autres , et il toque avec discrétion mais insistance à la porte de la titularisation...?
Pendant cette superbe journée ,ou nous n’avons eu comme seule compagnie ( en dehors de qq parenthèses intimes ou de médisances diverses ) que le faible et apaisant bruissement de la nature , nous avons longuement médité ce bel adage de Pythagore:
« Qui parle sème , qui écoute récolte »
A refaire tous en « famille » !
Amicalement.
Dédé la Fure